Le 5e colloque franco-vietnamien sur le transport urbain a récemment été organisé à Hanoi par l’Ambassade de France au Vietnam, en coordination avec le ministère vietnamien du Transport et des Communications, le Comité populaire de Hanoi, l’Agence Française de Développement (AFD), UBIFRANCE, l’Institut des Métiers de la Ville (IMV, Région Ile-de-France) et le Centre de Prospective et d’Etudes Urbaines (PADDI, Région Rhône-Alpes).


L’événement a vu la présence de nombreuses personnalités, notamment de M. Jean-Noël Poirier, l'ambassadeur de France, de M. Nguyên Hông Truong, vice-ministre du Transport et des Communications, de M. Nguyên Quôc Hùng, vice-président du Comité populaire de Hanoi, de M. Hoàng Ngoc Minh, directeur adjoint des réseaux de transport urbain de Hanoi et son homologue d'Hô Chi Minh-Ville M. Nguyên Van Quôc, de M. François Carcel, chargé de projet pôle infrastructures de l'AFD, de M. Emmanuel Cerise, co-directeur de l’IMV, de M. Milko P. Papazoff, représentant ASEAN de l’UIC.


"Les défis sont particulièrement importants au Vietnam du fait du dynamisme démographique du pays (+800 000 habitants/an environ) et de l’urbanisation rapide du pays (+1 M de nouveaux citadins/an, 60% de la population devrait vivre en zone urbaine en 2050 contre 33% en 2013). Le pays se doit de s’équiper de réseaux de transport urbain performants au bénéfice des populations", a souligné M. Poirier lors de son discours d’ouverture. Il a également affirmé que la France était toujours le partenaire de premier rang du Vietnam dans le secteur des transports urbains et qu’elle souhaitait renforcer son partenariat dans ce secteur.


D’après le vice-ministre vietnamien du Transport et des Communications Nguyên Hông Truong, ces dernières années, le taux de croissance économique du Vietnam a atteint de 6 % à 7 % et le nombre de moyens de transport individuels est constamment en hausse. Pourtant, le système de transport en commun ne connaît guère de progrès, ce qui a entraîné la pollution de l’environnement, les embouteillages, etc. Pour cette raison, le développement d'infrastructures de transport urbain dans tout le pays et la diminution des moyens de transport individuel sont nécessaires.


À cause d'un manque de technologies modernes et de capitaux, le Vietnam fait appel aux investisseurs européens, dont la France, pour investir dans le développement du transport urbain, a souligné M. Nguyên Hông Truong. À Hanoi, 8 lignes de métro sont prévues, dont 4 sont en phase de préparation. À Hô Chi Minh-Ville, le plan prévoit la construction de 7 lignes de métro, dont plusieurs également en préparation.


M. Nguyên Hông Truong a affirmé que le ministère du Transport et des Communications créera les conditions favorables aux investisseurs étrangers dans ce secteur.


Le vice-président du Comité populaire de Hanoi Nguyên Quôc Hùng a ajouté que Hanoi était une ville peuplée, mais que ses infrastructures n’étaient pas encore adaptées aux besoins de développement de la ville. Le bus reste actuellement le moyen de transport commun unique. Aussi Hanoi est-elle en train de mobiliser des fonds et des ressources humaines pour développer son transport urbain.


Lors de ce colloque, M. Hoàng Ngoc Minh, directeur adjoint des réseaux de transport urbain de Hanoi, a présenté le plan sur le développement des infrastructures de transport urbain de Hanoi conformément à la décision 1259/QD-TTg du Premier Ministre.


Ce colloque a été l’occasion d'un nouveau partage d’expériences et d’idées, et a contribué à la réflexion du Vietnam dans la mise en œuvre d’un réseau de transport urbain performant. -VNA