Conférence-débat sur les luttes de libération du Vietnam en France
Nombreux sont les membres de
l’ALF, représentants de la mairie de Malakoff, les amis français à être
venus assister à cette manifestation.
L’Association «
Les amis de Léo Figuères » a été fondée en 2012 dans le but d’honorer et
de poursuivre la cause de Léo Figuères, grande figure de la Résistance
et du Parti communiste français (PCF), et maire de la ville de Malakoff
de 1965 à 1996. De son vivant, il occupait plusieurs postes importants, à
savoir secrétaire général de l’Union de la jeunesse républicaine de
France (UJRF), directeur du journal «L’Avant-garde », directeur de la
revue théorique du PCF, « Les Cahiers du communisme ». Dirigeant
national du PCF, il a été au Comité central (1945-1976) et à son
secrétariat de 1959 à 1964.
Léo Figuères a été envoyé au
Vietnam par la Direction du PCF en février 1950, répondant à une
invitation de l’Union de la Jeunesse vietnamienne. Durant quatre mois,
il a vécu dans les bases de résistance, sillonné les zones libérées,
emprunté les pistes, dormant parfois sur le sol, dans les paillotes. Il a
été reçu par le président Ho Chi Minh ainsi que des dirigeants de la
résistance. A son retour en France, il a écrit beaucoup d’articles pour
les journaux français comme l’Humanité, Ce Soir, l’Avant-garde,
Libération, etc. Son livre « Je reviens du Vietnam libre » a été tiré à
10.000 exemplaires, réédité plusieurs fois et traduit en dix langues
étrangères.
Dans son discours, l’ambassadeur du Vietnam
en France Nguyen Ngoc Son a rappelé les luttes longues, difficiles mais
héroïques et glorieuses du peuple vietnamien. D’après lui, pendant 30
ans consécutifs, afin de sauvegarder son indépendance, le peuple
vietnamien a dû traverser deux guerres parmi les plus atroces et
meurtrières de l’histoire contemporaine de l’humanité : contre le
colonialisme américain (de 1946 à 1954) puis contre l’impérialisme
américain (de 1954 à 1975). L’ambassadeur a aussi souligné les succès
remarquables obtenus par le Vietnam depuis le Renouveau en 1986.
A cette occasion, le diplomate vietnamien a exprimé sa reconnaissance à
l’égard du Parti communiste français et des amis français pour leur
aide et soutien dévoués, précieux tant sur le plan matériel que sur le
plan moral. « Parmi les millions et les millions de personnes qui nous
ont soutenus, le peuple vietnamien est fier d’avoir eu à ses côtés les
amis français prêts à donner leur vie pour l’indépendance, la liberté
nationales et la paix au Vietnam. Nous pensons particulièrement à Henri
Martin, à Raymonde Dien, à Madeleine Riffaud », a-t-il souligné.
Il a aussi rendu un hommage appuyé à Léo Figuères, qu’il considère
comme un grand ami du Vietnam. Lui qui, « par son engagement pour
l’indépendance du Vietnam et sa lutte contre le colonialisme au Vietnam,
représente toujours le symbole de la prise de conscience de la
communauté humaine qui se lève contre l’injustice, la barbarie ».
Ses articles dans l’Humanité et son livre « Je reviens du Vietnam libre
», dans lesquels il révélait la vérité sur la situation au Vietnam et
ainsi que ses propositions de paix et d’échange de prisonniers avec le
Vietnam, ont mis les autorités françaises à l’époque en colère. Le
gouvernement français l’a fait poursuivre et condamner en août 1950 par
contumace à quinze ans de réclusion, ce qui l’a contraint à se retirer
dans la clandestinité et à se réfugier en Roumanie pendant trois ans.
Malgré d’innombrables difficultés, il a gardé sa foi en le président Ho
Chi Minh et les communistes vietnamiens. « Sa fidélité avec la cause
vietnamienne, ses sentiments réservés à Ho Chi Minh, aux Vietnamiens
font de lui aussi un symbole de la solidarité entre le Parti communiste
français et le Parti communiste du Vietnam, ainsi que l’amitié entre les
deux peuples vietnamien et français », a conclu l’ambassadeur Nguyen
Ngoc Son. -VNA