La 2e conférence internationale des victimes de l'agent orange/dioxine a été inaugurée lundi, à Hanoi, à l'occasion du 50e anniversaire du début de l'épandage de ce défoliant au Vietnam (10 août 1961).

Organisée par l'Association des victimes de l'agent orange/dioxine du Vietnam (VAVA), cette conférence de deux jours regroupe 100 délégués de 30 organisations venus de 25 pays et territoires de par le monde, ainsi que des victimes, des scientifiques, des ambassadeurs, des représentants d'organisations internationales au Vietnam...

Elle est honorée de la présence de Nguyen Thi Binh, ancienne vice-présidente de la République, présidente d'honneur de la VAVA. Le Premier ministre Nguyen Tan Dung y a envoyé une corbeille de fleurs.

Les participants partagent des expériences et définissent des plans d'action pour aider les victimes à surmonter leurs handicaps.

Le règlement du problème de l'agent orange/dioxine est lié actuellement à l'aspiration de tous de vivre dans un environnement sain. Il s'agit non seulement d'un problème de justice, mais encore d'un problème humanitaire qui demande de la conciliation et du développement de relations entre tous les peuples qui ont traversé des guerres, a souligné à la cérémonie inaugurale, Nguyen Van Rinh, président de la VAVA.

Bien que plusieurs blessures de guerre ont été pansées, celle de l'agent orange/dioxine est encore à vif, a-t-il poursuivi.

C'est la lutte sans relâche des victimes vietnamiennes comme des peuples progressistes et épris de paix dans le monde entier, a-t-il affirmé, ajoutant que cette lutte s'était concrétisée par la naissance d'une série d'organisations d'aide aux victimes qui ont mené des activités efficaces dans le soutien matériel et moral en leur faveur ainsi que dans leur procès en cours contre des compagnies chimiques américaines.

Le peuple vietnamien, notamment les victimes, prennent en haute considération l'aide des amis internationaux, a estimé Nguyen Van Rinh. Le gouvernement vietnamien a, avec l'aide des organisations internationales, construit 17 centres de soin et de réhabilitation fonctionnelle à l'intention des victimes, dans l'ensemble du pays. Des dizaines d'autres sont en construction, selon lui.

A cette occasion, tous les délégués ont levé la voix pour soutenir la VAVA dans le combat juridique en cours. Mme Jeanne Mirer, présidente de l'Association internationale des juristes démocrates, coordinatrice du Comité de mobilisation de l'aide et de la responsabilité envers les victimes de l'agent orange/dioxine du Vietnam, a affirmé que les victimes étaient les pionniers dans ce combat. La VAVA, avec des centaines de milliers de membres, a témoigné de sa force afin de représenter toutes les victimes de l'agent orange/dioxine du Vietnam, a-t-elle poursuivi.

Mardi, à l'issue de la 2e conférence internationale des victimes de l'agent orange/dioxine, un appel international sera adopté. Les délégués rendront visite aux victimes dans le village Huu Nghi (Amitié), et visiteront une exposition de livres sur le thème de l'agent orange. -AVI