Un colloque international sur le ''Contrôle des tensions en Mer Orientale'' a eu lieu mercredi et jeudi à Washington avec la participation d'environ 250 officiels, spécialistes et chercheurs de premier rang sur cette zone maritime des Etats-Unis, de la Chine, de l'Inde, du Japon, des Philippines, de Taiwan (Chine) et du Vietnam.

La délégation vietnamienne, comprenant le directeur de l'Académie de diplomatie du Vietnam, le docteur Dang Dinh Quy, et celui du Centre d'étude de la Mer Orientale de cette académie, le docteur Tran Truong Thuy, participent à cet événement.

Lors de la première journée de travail, les discussions ont porté sur les trois grands volets que sont l'importance des litiges en Mer Orientale, les évolutions récentes en Mer Orientale, et cette zone maritime pour la situation politique régionale.

L'assistant p.i du secrétaire d'Etat des Etats-Unis chargé des affaires d'Asie de l'Est et de Pacifique, Joseph Yun, a affirmé que les Etats-Unis ne prendront pas position au regard des revendications et litiges de souveraineté territoriale et d'eaux territoriales, soulignant toutefois que ces revendications doivent être fondés sur le droit international, dont la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 (UNCLOS 1982).

Les Etats-Unis défendent le droit à la libre navigation en Mer Orientale et l'exploitation légitime des ressources naturelles dans cette zone maritime, et protestent contre l'utilisation de forces ou la menace d'y recourir afin de régler les différends. Les parties concernées doivent régler ces derniers de manière pacifique, notamment par la voie diplomatique, d'une conciliation en présence d'une tierce partie ou par celle d'un arbitrage international, a-t-il affirmé.

Les Etats-Unis ont espéré que la Chine et l'ASEAN engageraient bientôt des discussions sur le Code de conduite en Mer Orientale (COC) afin de régler leurs désaccords.

Selon M. Joseph Yun, ces derniers ont fait de premiers progrès lors de la récente réunion d'experts à Bangkok (Thaïlande), estimant que les deux parties peuvent engager des discussions officielles sur le COC cette année même. Selon lui, le COC est un facteur clé en vue d'un règlement pacifique des différends comme pour éviter l'apparition de nouveaux.

Les différends de souveraineté en Mer Orientale sont considérés comme un des problèmes de sécurité les plus urgents de la région Asie-Pacifique. Ce colloque, placé sous l'égide du Centre des études stratégiques et internationales des Etats-Unis (CSIS), est destiné à s'orienter vers la recherche d'idées pour un règlement définitif de ces différends en vue de remédier aux tensions régionales.

Jeudi, les participants abordent plusieurs autres thèmes comme le rôle du droit international dans la maîtrise des litiges en Mer Orientale, la proposition de politiques de promotion de la coopération en Mer Orientale... -VNA