Originaires de différents pays, Kyo York, Bernard Dung Thanh Phuoc et Richard Fuller Phu Phong Trân partagent une même passion : la chanson vietnamienne. Portraits.

Kyo York, né en 1985, est diplômé de l’Université Marymount Manhattan. Il a travaillé ensuite pour Apple, à New York. En 2009, après être arrivé au Vietnam pour y enseigner l’anglais, il apprend le vietnamien et tombe amoureux des chansons vietnamiennes qu’il présente sur Internet. Aujourd’hui, il est très connu sur la Toile et, après avoir participé au jeu télévisé «Visage habituel» jusqu’en finale, dans tout le Vietnam.

En 2012, il a présenté au public un premier mini-album, «Paroles d’amour», comprenant deux titres.

Bernard Dung Thanh Phuoc est né de père allemand et de mère indienne, au Vietnam en 1962 où il a vécu à Hô Chi Minh-Ville jusqu’à l’âge de 8 ans pour rentrer en Allemagne. À 22 ans, alors qu’il était en France, il est tombé par hasard sur une scène d‘une pièce de cai luong (théâtre rénové), Doi cô Luu (La vie de Luu). Tombé amoureux de cet art, il l’a d’abord regardé et écouté, puis, après, interprété.

Son nom de scène, c’est Dung Thanh Phuoc car ses trois idoles sont Dung Thanh Lâm, Thanh Bach et Huu Phuoc. Après un premier retour au Vietnam en 1995, il y revient depuis une fois par pour participer aux activités de clubs de don ca tài tu (chant des amateurs) dans le delta du Mékong. Il chante même lors des mariages auxquels il est invité.

Richard Fuller, un Américain, est lui venu au Vietnam pour la première fois en 1960. À cette époque, les chansons du grand compositeur vietnamien Trinh Công Son étaient en vogue, et Richard est un de ses grands admirateurs. Par amour pour ses chansons, Richard a pris pour nom vietnamien Phu Phong Trân et a appris la langue. Il a traduit depuis de nombreuses chansons de Trinh Công Son.

Près de 40 ans après, il a décidé de vivre à Hô Chi Minh-Ville où il a créé le groupe Song (Vagues) qui interprète des chansons de Trinh Công Son. Celui-ci comprend la chanteuse Thuy Tiên, le guitariste handicapé Thê Vinh - il n’a qu’un seul bras, et Hà Chuong, un joueur de dàn bâu (monocorde) sourd. – VNA