Les leaders du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP), Sam Rainsy et son adjoint Kem Sokha, ainsi que le président de la Confédération des syndicats cambodgiens, Rong Chhun, sont cités à comparaître mardi devant le tribunal municipal de Phnom Penh pour incitation à la grève avec violence.

Environ 7.000 partisans des leaders du parti d'opposition et du président de la Confédération des syndicats cambodgiens se sont rassemblés devant le siège du tribunal.

En réponse à la presse avant de quitter le tribunal, Rong Chhun a indiqué qu'il avait rejeté toutes ces accusations, tandis que Sam Rainsy a déclaré qu'il n'était pas soucieux des rumeurs sur une éventuelle incarcération.

La grève de plusieurs dizaines de milliers d'ouvriers du textile cambodgiens a commencé le 25 décembre pour une majoration de salaire. Le 31 décembre, le gouvernement a décidé d'augmenter le salaire minimum dans ce secteur à 100 dollars par mois, ce qui n'est pas suffisant pour des syndicats pro-opposition qui ont rejeté cette proposition et ont décidé la poursuite de la grève. Les syndicats demandent de doubler immédiatement le salaire mensuel dans le secteur textile, ce qui le ferait passer de 80 à 160 dollars américains.

Pour maintenir la sécurité et l'ordre social, la mairie de Phnom Penh a décidé le 4 janvier de ne pas autoriser le CNRP à poursuivre ses manifestations. Dans la capitale, le calme règne, mais les forces de sécurité sont omniprésentes.- VNA