Les Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC) ont ouvert le 27 juillet à Phnom Penh une séance d’interpellations des témoins dans le cadre de la deuxième audience du procès de deux anciens dirigeants Khmers Rouges, Nuon Chea et Khieu Samphan, accusés de génocide et de crime d'extermination.

Le porte-parole de CETC, Neth Pheaktra, a fait savoir que la cour convoquerait et écouterait des victimes, des témoins et autres personnes concernées par l’affaire survenue sur le chantier d'un barrage en pierre dans le district de Srok, province de Banteay Meanchey, au Nord-Ouest du Cambodge.

Les témoins ont déclaré qu'en 1978 et 1979, de 15.000 à 20.000 personnes ont été envoyées pour construire ce barrage. Nombre d'entre elles sont mortes dans le processus à cause de maladies, d’épuisement ou ont été tuées pour d’autres raisons.

Les deux accusés, Khieu Samphan, 84 ans, et Nuon Chea, 89 ans, doivent faire face aux accusations de meurtre et de génocide lors de cette deuxième audience de la CETC. Il est prévu que cette audience prononcera le verdict en 2016.

Le 7 août 2014, lors de la première audience, la CETC avait prononcé une peine d'emprisonnement à perpétuité à l’encontre de ces deux anciens dirigeants Khmers Rouges, pour crime contre l’humanité.

La CETC a été fondée en 2006 avec comme but de rendre justice aux victimes du régime des Khmers Rouges. Cependant, jusqu’ici, ses activités ont rencontré beaucoup de difficultés faute de fonds ou en raison de la santé précaire des accusés. -VNA