Cambodge: manifestations après des propos irresponsables
Durant la
manifestation, Chum Mey, qui a survécu au régime Khmer rouge, chef de
cet événement, a souligné que les faits historiques refutaient
totalement le discours de Kem Sokha, prononcé le 18 mai dans la province
de Kandal, selon lequel si Tuol Sleng avait été une prison
d'extermination, l'armée de Pol Pot l'aurait détruite avant de se
retirer de Phnom Penh en janvier 1979.
Les manifestants
ont partagé les propos de Chu Mey en ''protestant énergiquement contre
ce discours irresponsable qui porte atteinte gravement à la mémoire des 3
millions de morts par les Khmers rouges de 1975 à 1979, dont 20.000 à
la prison de Tuol Sleng".
L'attaque rapide des soldats
cambodgiens et volontaires vietnamiens qui ont libéré Phnom Penh le 7
janvier 1979 ont obligé les bourreaux de Tuol Sleng à s'enfuir, laissant
derrière eux les preuves de leurs crimes atroces, a dit Chu Mey.
L'ex-président de la prison de Tuol Sleng a reconnu son crime devant la
cour des Chambres extraordinaires de la Cour du Cambodge (ECCC), et a
été condamné à plus de 30 ans de prison, a-t-il poursuivi, soulignant
que d'autres dirigeants Khmers rouges tels que l'ancien président de
l'Assemblée nationale Nuon Chea, l'ancien président Khieu Samphan
seraient aussi jugés pour leurs crimes.
A la suite de
cette manifestation, Chum Mey a conduit 500 personnes au siège du CNRP
pour demander à Kem Sokha de venir allumer des baguettes d'encens à la
prison de Tuol Sleng et de s'excuser pour son discours irresponsable.
Mme Muchun, secrétaire général du CNRP et certains dirigeants du parti,
ont promis de transmettre la proposion de Chum Mey à Kem Sokha.
Plusieurs manifestations se sont déroulées le même jour dans toutes les provinces du Cambodge.
La prison de Tuol Sleng, qui était un collège, est devenue depuis la
libération du Cambodge le 7 janvier 1979 un musée des crimes du régime
Khmer rouge. -VNA