Les autorités des villes et des provinces du Cambodge doivent lever l'interdiction des manifestations au titre du respect des principes de liberté et d'égalité des citoyens.

Cette déclaration a été faite par le Premier ministre cambodgien Hun Sen lors de l'inauguration d'une centrale thermique, mardi à Sihanoukville.

Selon le dirigeant cambodgien, deux mouvements de manifestations ont lieu en même temps au Cambodge, l'un soutenant le gouvernement, et l'autre, le Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP). Et les autorités doivent protéger les partisans des deux parties lors des rassemblements, a souligné Hun Sen.

Le gouvernement cambodgien a récemment interdit toutes formes de manifestations à Phnom Penh après les conflits survenus en janvier dernier lors des manifestations des ouvriers du textile-habillement qui ont fait cinq morts et une quarantaine de blessés.

Dans une autre situation, le Parti du Peuple cambodgien (PPC) au pouvoir et le CNRP ont ajourné la rencontre de leur Comité mixte prévue le 27 février afin de discuter de la réforme électorale. Ce report, à la semaine prochaine, a été proposé par le PPC pour raison internes.

Le 18 février, les deux partis sont convenus de créer un comité mixte pour l'élaboration d'une prochaine réforme électorale. Cependant, le rôle, la mission et la durée de l'activité de ce comité ne sont toujours pas confirmés.

Le PPC a remporté 68 sièges parlementaires, et le CNRP, 55, lors des élections législatives en juillet 2013. Ce dernier a refusé ces résultats, boycotté l'activité parlementaire et organisé des manifestations anti-gouvernementales.

Les deux parties se sont rencontrées à plusieurs reprises, notamment le Premier ministre Hun Sen et le président du CNRP Sam Rainsy le 16 septembre dernier, mais sans résultats. -VNA