Les Chambres extraodinaires au sein des tribunaux cambodgiens (ECCC), parrainées par l'ONU et chargées de juger les Khmers rouges, ont décidé, dimanche, de libérer Ieng Thirith, "première dame'' du régime de Pol Pot (1975-1979), 80 ans, après l'avoir jugée démente et trop faible pour la tenue d'un procès.

Ieng Thirith a quitté le camp de détention de l'ECCC le jour même dans l'après-midi avec une des ses filles et est revenue chez elle à Phnom Penh, a affirmé un témoin.

Epouse de Ieng Sary, ministre des Affaires étrangères du régime de Pol Pot, elle était ministre des Affaires sociales du régime. Elle était poursuivie pour crime de guerre, génocide et crime contre l'humanité.

L'ECCC continueront de juger les autres hauts dirigeants du régime des Khmers rouges : Nuon Chea, idéologue des Khmers rouges, Khieu Samphan, président du "Kampuchea démocratique", et Ieng Sary, ministre des Affaires étrangères du régime de Pol Pot, poursuivies pour les mêmes chefs d'accusation.

Les Chambres extraodinaires au sein des tribunaux cambodgiens (ECCC), en opération depuis 2007, n'ont pu terminer depuis qu'un seul procès. Celui intenté contre Douch, alias Kaing Guek Eav, 69 ans, ancien chef de la prison de Tuol Sleng (S21) sous le régime des Khmers Rouges où quelque 16.000 personnes ont été torturées avant d'être exécutées.

L'ex-chef de Tuol Sleng ou S21 a été condamné à une peine d'emprisonnement à perpétuité. -AVI