Autisme: manque de connaissances et de capacités de soins et d’éducation
Organisé par l’Institut des sciences de
l’éducation du Vietnam en collaboration avec l’ambassade des Etats-Unis,
l’UNICEF et l’organisation Autism Speaks (L’Autisme s'exprime), ce
colloque avait également pour but de créer un réseau entre organisations
vietnamiennes, étrangères et internationales, les spécialistes du
monde, et surtout les parents de tels enfants.
Des
spécialistes ont expliqué que l’autisme est encore mal connu au Vietnam,
pays dans lequel les infrastructures sociales de prise en charge font
encore défaut. La plupart des pédiatres vietnamiens n'ont pas les
connaissances et techniques de diagnostic précoce, tandis que les
établissements ne possèdent pas l'équipement ni les programmes
nécessaires pour cette maladie.
En outre, il n’existe
pas à ce jour de données statistiques précises sur le nombre d'autistes,
mais une étude réalisée par l’Hôpital national de pédiatrie a découvert
que le nombre de consultations a été multiplié par 50 entre 2000 et
2007.
Selon le professeur associé-docteur Lê Van Tac,
directeur du Centre d’éducation spéciale de l’Institut des sciences de
l’éducation du Vietnam, les enfants autistes ont besoin d'une assistance
sociale et d'un programme d'éducation spécifique et complet, ce qui
impose nécessairement de placer leur prise en charge sous la tutelle
publique.
La meilleure intervention au regard de
l’autisme, c’est d’élever les capacités de concentration des enfants et
de les introduire à des activités collectives convenant à leur âge afin
qu'ils diminuent leur agitation et maîtrisent mieux leurs émotions, a
exposé Mme Connie Kasari, professeur de psychologie éducative et de
psychiatrie à l'Université de Californie (Etats-Unis). - AVI