Le Comité permanent de l’Assemblée nationale a débattu le 14 août du projet d’arrêté sur les paris dans les courses de chevaux, de lévriers et de matchs internationaux de football, ainsi que sur les activités de casino.

Ce projet d’arrêté de 9 chapitres et 85 articles élaboré par le ministère des Finances autorise sous certaines conditions les paris pour trois manifestations sportives que sont les courses de chevaux et de lévriers, ainsi que les rencontres de football. La fréquence des courses ne doit pas être supérieure à trois jours par semaine sur chaque champ de course. Concernant le football, la fréquence dépend du calendrier des matchs et tournois internationaux retenus par les opérateurs de jeux, sur la base d’une liste proposée par le ministère des Finances. Par ailleurs, les mises minimales et maximales par jour et par chaque personne sont de 10.000 et un million de dôngs.

La majorité des membres du Comité permanent de l’Assemblée nationale ont agréé la promulgation de cet arrêté, sous réserve de l’étude de quelques points, ainsi que d’une évaluation des impacts de l’autorisation des paris au Vietnam.

L’ouverture des paris à tous en question

La Commission des finances et du budget a proposé un relèvement de la limite supérieure des mises car le seuil d’un million de dôngs ne satisfera pas les attentes des parieurs, ce qui pourrait non seulement limiter leur participation, mais aussi promouvoir les jeux illégaux.

«Je trouve que ce projet doit comprendre une évaluation des conséquences négatives sur le plan social et de l’ordre public. Par ailleurs, la mise minimale de 10.000 dôngs est intéressante pour les personnes de faible revenu, mais celle d’un million par jour limitera la participation de plus grands revenus», a indiqué Truong Thi Mai, présidente de la Commission des affaires sociales, avant de confier ses doutes sur l’efficacité de ce futur arrêté dans la lutte contre les jeux illégaux.

Le président de la Commission des lois, Nguyên Van Hiên, a déclaré que le seuil inférieur des mises est trop faible. Si l’on autorise les paris, autant leur donner une attractivité suffisante dans des limites acceptables, a-t-il expliqué pour proposer finalement de fixer ces limites à 50.000 et 5 millions de dôngs.

Nguyên Thi Kim Ngân, vice-présidente de l’AN, a suggéré de fixer des seuils variables suivant les périodes de l’année plutôt qu’un montant fixe comme le prévoit le projet.

Les paris dans le football, sources d’abus

La légalisation des paris sur les matchs internationaux a suscité une vive préoccupation des membres du Comité permanent. Truong Thi Mai, notamment, s’est inquiétée de l’ordre public en cas d’autorisation de tels paris.
Nguyên Kim Khoa a souligné que «la réglementation des paris dans le football doit être spécifique, car ils sont plus complexes, ce qui exige des règles précises et claires. À défaut, le danger est de ne pouvoir les gérer effectivement...»

Le vice-président président de l’AN, Uông Chu Luu, agréant cette position, a suggéré que ces paris fassent l’objet d’un arrêté propre, compte tenu des énormes sommes qui sont en jeu. Un tel texte devrait, entre autres, instaurer des mécanismes de contrôle financier appropriés, en particulier pour prévenir le blanchiment de capitaux.

Les casinos dans la balance

S’il existe un consensus pour les précédents jeux, l’autorisation des casinos a donné lieu à controverse. Beaucoup de députés ont agréé la rentabilité de ces établissements pour le budget de l’État, mais n’ont pas omis d’insister sur son impact social, à commencer la criminalité organisée. Autant dire que cette activité doit être étroitement gérée, après un bilan de projets pilotes dans certaines régions avec des mécanismes de gestion spécifiques. De même, autoriser l’entrée des Vietnamiens dans ces établissements reste à étudier.

Sur ce point, Nguyên Thi Kim Ngân a demandé au comité de rédaction du projet et à la Commission des finances et du budget de poursuivre leurs travaux et de réunir des recommandations afin d’en faire rapport lors de la prochaine session de l’AN. – VNA