ASEAN: les femmes veulent participer à la lutte contre la corruption
La Conférence
régionale de l’Asie du Sud-Est a appelé les femmes, mardi à Jakarta
(Indonésie), à s'engager davantage dans les programmes anti- corruption.
Cet appel figure dans une déclaration adoptée par une
centaine de représentants de gouvernements et d’organisations sociales
civiles d’Indonésie, du Vietnam, du Cambodge, du Timor-Lesté, du Laos,
de Malaisie et des Philippines.
Mme Dian Kartikasari,
secrétaire générale de la Coalition des femmes indonésiennes (KPI), a
insisté sur le rôle des femmes dans cette lutte. "C’est le moment pour
les femmes d’être plus actives dans la lutte contre la corruption car
elles et leurs enfants sont les plus touchées par les effets de ce
phénomène" a-t-elle dit.
Selon elle, la corruption
entraîne non seulement des pertes matérielles, mais aussi fait des
victimes, notamment les femmes et les enfants dont elle accentue le taux
de mortalité, citant le cas de l’Indonésie.
Mme
Monica Tanuhandaru, de l’Office des Nations unies contre la drogue et le
crime (UNODC), a déclaré que la corruption est l'obstacle principal de
la réduction de la pauvreté, de l’application des droits de l’homme et
de la gestion publique suivant les principes de bonne gouvernance que
sont la transparence, de démocratie et de responsabilité.
Cette éradication est une lutte tenace, difficile et longue car ce
phénomène est répandu, systématique et impliquant des acteurs de
services publics et de milieux privés, a-t-elle ajouté.
Les participants ont également adopté un plan d’action qui sera soumis
dimanche prochain à un panel de haut niveau de l'ONU à Bali (Indonésie).
Ce texte souligne l’importance de l’éducation sur la corruption, des
mesures destinées à élever la conscience générale sur la sincérité,
l’honnêteté et la transparence, la participation des femmes dans les
processus de consultations sur, entre autres, les politiques de
développement, les programmes de lutte contre la corruption, de
renforcement de l’égalité des sexes... -AVI