L'opinion publique en Argentine continue de protester contre les atteintes chinoises à la souveraineté maritime du Vietnam en affirmant la nécessité de régler les différends par des mesures pacifiques.

Lors d'une rencontre dimanche avec des membres de l'Institut de la culture Argentine-Vietnam (ICAV), l'ambassadeur du Vietnam dans ce pays, Nguyen Dinh Thao, a informé ses interlocuteurs de la situation en Mer Orientale et des agissements chinois.

Selon Mme Renée Girardi, enseignante de l'Université de Buenos Aires, les différends entre le Vietnam et la Chine doivent être réglés de manière pacifique, par la voie diplomatique. Elle a souhaité que les pays épris de paix, notamment ceux d'Amérique latine, élèvent leur voix pour demander à la Chine de mettre fin à ses atteintes à la souveraineté du Vietnam.

Le musicien et guitariste Carlos Irigoyen a déclaré que le déploiement illégal de la plate-forme de forage Haiyang Shiyou-981 dans la zone économique exclusive et sur le plateau continental du Vietnam était un acte agressif. Il a protesté contre le recours à la force pour régler des différends avant de souligner la nécessité de respecter les conventions internationales, à commencer par la convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982.

Le pianiste Gabriel Luna a estimé que le Vietnam pouvait porter ses différends avec la Chine devant la Cour internationale de Justice (CIJ), avant d'appeler les organisations internationales, dont l'ONU, à éléver leur voix pour condammer les actes de la Chine.

Auparavant, le président du ICAV, Poldi Sosa, a adressé au président de l'Union des organisations d'amitié du Vietnam, Vu Xuan Hong, un message pour partager ses inquiétudes devant la situation actuelle.

Dans son message, il a souligné que les actes de la Chine soulevaient une protestation et une condamnation des personnes du monde entier qui luttent pour la paix et le respect de la souveraineté de tous les pays. Il a souhaité que les désaccords entre les deux pays soient réglés pacifiquement, par la voie diplomatique et dans le respect mutuel.

Début mai 2014, la Chine a effrontément implanté sa plate-forme de forage Haiyang Shiyou-981 protégée par des dizaines de navires, dont plusieurs bâtiments de guerre, et des avions dans les eaux vietnamiennes, 80 milles marins à l'intérieur du plateau continental et dans la zone économique exclusive du Vietnam.

Les navires d’escorte chinois ont attaqué avec des canons à eau et délibérément percuté les navires vietnamiens en mission, du 3 mai au 5 juin, blessant 12 surveillants de la pêche et endommageant 24 navires, parmi lesquels figurent 19 de la Surveillance des ressources halieutiques du Vietnam et 5 autres de la Garde-côte du Vietnam.

En plus d’un mois depuis l’installation illégale par la Chine de sa plate-forme Haiyang Shiyou-981 dans les eaux vietnamiennes, le Vietnam a procédé à plus de 30 échanges et dialogues sous diverses formes et à différents niveaux avec la Chine afin de lui demander de mettre fin à ses atteintes aux droits souverains, à la juridiction comme à la souveraineté du Vietnam sur l’archipel de Hoang Sa.

Le 4 juin, le Vietnam a adressé une troisième note diplomatique à la Chine pour protester et exiger qu’elle respecte sérieusement le droit international et cesse immédiatement ses activités qui violent les droits souverains et la juridiction du Vietnam sur sa zone économique exclusive et son plateau continental.

Cependant, la Chine n’a pas seulement failli à répondre à la bonne volonté du Vietnam, mais aussi arbitrairement a élargi la sphère d’activité de sa plate-forme en la déplaçant le 3 juin à 15 degrés 33 minutes 36 secondes de latitude Nord et 111 degrés 34 minutes et 11 secondes de longitude Est, 60 milles marins à l’intérieur du plateau continental et de zone économique exclusive du Vietnam.-VNA