La langue vietnamienne étant l'âme même du pays natal , malgré les difficultés, les professeurs vietnamiens bénévoles au Laos se dévouent à l’enseignement de leur langue maternelle aux jeunes vietnamiens d’outre-mer.

"Les Viêt kiêu du Laos font grand cas des contributions des enseignants vietnamiens car ils ouvrent des classes gratuites de vietnamien pour nos enfants en sus de leurs horaires habituels", a souligné Hà Van Cành, un Vietnamien du Laos.

"Malgré leurs conditions de vie difficiles, ces enseignants savent que nous sommes intéressés de faire apprendre la langue natale aux 2e et 3e générations vietnamiennes au Laos, et ils nous aident beaucoup", a-t-il expliqué. Ces enseignants ne donnent pas seulement des cours à l’école mais aussi au Centre culturel du Vietnam au Laos, en se préoccupant en particulier de la méthode pédagogique convenant le mieux à leurs élèves.

L’enseignement du vietnamien varie d'une école à l'autre. Donner des cours aux Vietnamiens d’outre-mer est plus aisé lorsque les Viêt kiêu de 2e et 3e générations peuvent comprendre cette langue, car à la maison, leurs parents parlent vietnamien.

Pour les élèves d’âges divers, les enseignants sont obligés d’adapter eux-mêmes leur pédagogie, car les deux manuels utilisés actuellement, pour adultes, "Quê Viêt" (Pays natal Viêt) et "Tiêng Viêt vui" (Apprendre le vietnamien en s'amusant), sont difficiles pour eux. Par ailleurs, en dehors des cours en classe, les élèves participent à des activités extrascolaires telles que concours de chant, lecture d’histoires du Vietnam...

L’enthousiasme des professeurs a non seulement motivé des Vietnamiens d’outre-mer mais aussi des Lao souhaitant apprendre cette langue. Dang Van Tu, un professeur a expliqué que "pour les enseignants vietnamiens travaillant au Laos, 2012 est une année importante consacrée à la solidarité Vietnam-Laos", et actuellement, professeurs comme élèves préparent la célébration de cet événement.

La présence d’enseignants vietnamiens au Laos contribue à approfondir la solidarité traditionnelle entre les deux pays. Selon Dang Van Tu, si pour bien d’élèves laotiens le vietnamien est difficile, ils aiment toujours l’apprendre.

"J’ai un souvenir que je n’oublierai jamais", a confié l'enseignant. "J’ai un élève laotien qui a quitté l’école mais chaque fois qu’il revient nous voir, il nous parle en vietnamien. C’est un encouragement pour nous". – AVI