Sur ces dernières années, les produits agricoles, sylvicoles et aquatiques du Vietnam exportés au Japon ont connu une croissance ininterrompue en termes de valeur, et sont de plus en plus appréciés sur ce marché.

Cependant, ils ne représentent qu’une part de marché modeste au Japon. Par exemple, les fruits et légumes du Vietnam n’occupent que près de 1% du total des importations japonaises de ces produits.

Les légumes frais représentent plus de 50% du total des importations japonaises de légumes. Pendant la période 2009-2012, les importations de légumes frais ont cru de 60%, passant de 554.100 tonnes en 2009 à 882.100 tonnes en 2012 (chou-fleur, chou, oignon, citrouille, carotte, ail). En 2012, ce pays a importé pour près de 2,7 milliards de dollars de légumes frais (plus de 1,7 million de tonnes). La Chine demeure le plus grand fournisseur avec 56% du total, devant les Etats-Unis (11,4%) et la Nouvelle-Zélande (4,5%).

De plus, le Japon importe annuellement un grand volume de légumes surgelés et légumes en conserve de Chine, Taiwan (Chine), Thaïlande et Etats-Unis.

Les Japonais ont tendance à augmenter leurs achats de fruits comme banane, mangue, ananas, papaye, avocat, raisin, cerise, orange, citron, pamplemousse, fruit du dragon,… En 2012, plus de 2 millions de tonnes de fruits frais ont été importées au Japon pour 3,2 milliards de dollars.

Le Japon est le 2e débouché des exportateurs vietnamiens de fruits et légumes, derrière la Chine. Selon le Département général des Douanes, en 2009, les exportations nationales de ces produits vers le Japon ont affiché une valeur de 31,88 millions de dollars. Ce chiffre est passé à 54,65 millions en 2012 et à 51,8 millions de dollars sur les seuls 10 premiers mois de l’année 2013.

De nombreux fruits vietnamiens sont prisés sur le marché japonais comme mangue Hoa Lôc, durian Chin Hoa, pamplemousse Nam Roi, pamplemousse Da xanh (pamplemousse à peau verte…

Selon Koshida Ryu, expert de JICA, en dehors des fruits ci-dessus, le ramboutan, longane et caïmite pourraient aussi se faire une place au Japon. De nombreux Japonais ne connaissent pas encore ces fruits.

Le Vietnam a fixé comme objectif 77 millions de dollars d’exportation de fruits et légumes vers ce pays en 2015, et 135 millions de dollars en 2020. Pour y parvenir, il faut d’abord accorder la priorité à la qualité. Le Japon applique des critères rigoureux en matière de sécurité sanitaire et de qualité des produits. En répondant à ces critères, les produits vietnamiens pourraient conquérir non seulement ce marché mais d’autres marchés exigeants dans le monde.

De plus, les entreprises vietnamiennes de ce secteur doivent bien comprendre et respecter les règlements et lois japonais tels que loi sur la protection des végétaux, loi sur la sécurité alimentaire... En outre, il est nécessaire de diversifier les catégories de produits et de renforcer les activités de promotion du commerce en vue d’élever la valeur à l’exportation de ces produits vers ce pays. -VNA/CPV