Les huit phares sur les huit îles de l’archipel de Truong Sa ( Spratleys ) dans la province de Khanh Hòa (Centre), assurent aux marins le rythme immuable de leurs éclats.

Juchés sur les îles de Da Lat, An Bang, Da Tây, Tiên Nu, Song Tu Tây, Truong Sa Lon, Sinh Tôn et Son Ca, ces phares permettent aux navires de repérer la position des zones dangereuses et affirment la
souveraineté maritime et insulaire du Vietnam.

Outre le fait qu’ils servent de points de signalisation permettant aux navires de repérer la ligne nautique internationale, chaque phare est un point de repère pour les pêcheurs vietnamiens et ceux des pays de
la région.

Leur maintenance est assurée par des ingénieurs, cadres et employés de la Station d’assurance de la sécurité nautique 2 de l’Entreprise de la Mer Orientale, des soldats en poste à Truong Sa mais aussi par des insulaires.

Selon Trân Van Ngu, chef de la station du phare de l’île de Sinh Tôn, la construction des phares a été pensée en fonction de la géologie de chaque île. Ce qui explique qu’aucun phare ne soit de la même forme.

Afin d’assurer un éclairage continu des lampes, les ingénieurs et employés de la Station d’assurance de la sécurité nautique 2, doivent travailler jour et nuit dans un environnement souvent hostile.

Outre la protection des phares, les ouvriers doivent procéder à un nettoyage et un entretien régulier des lampes, d’autant que l’eau salée est très corrosive. Chaque jour, lorsque la nuit tombe, les phares commencent à briller.

«Chaque nuit, la lampe de l’île de Son Ca allume mon amour pour la mer et les îles. La lampe de l’île Son Ca ne s’éteindra jamais !», partage Trân Van Dinh, originaire de Thanh Hoa, soldat en poste à l’île Son Ca.

Trân Anh Ngu, chef de la Station du phare de l’île de Sinh Tôn, fait savoir que les travaux dont les cadres et employés sont chargés restent difficiles, notamment sur les îles en proie aux assauts des vagues comme Da Tây, Da Lat, Tiên Nu et An Bang.

Lorsque la mer est agitée, il faut contrôler tous les quarts d’heure les données techniques dans la mesure où quelle que soit la situation, les phares ne doivent jamais s’éteindre.

«Je viens de la ville portuaire de Hai Phong. Je souhaite sacrifier une part de ma jeunesse dans la protection de l’archipel de Truong Sa», exprime Ngu, qui a choisi ce métier par amour pour la mer et les îles.

A Truong Sa, les conditions de vie de ces gardiens de phares se sont améliorées, et les ingénieurs, cadres, employés en poste là-bas n’ont qu’une idée en tête : veiller à ce que ces torches de la mer restent allumées, quelles que soient les conditions. - AVI