À Hanoi, d'anciens parfums du vieux village de Dông Ngac
Situé à environ 10 km
du centre-ville de Hanoi, au nord du district de Tu Liêm, Dông Ngac est
célèbre pour sa maison communale, ses maisons anciennes et ses maisons
de culte séculaires.
Après avoir passé le portique
d’entrée et emprunté une route pavée de briques, les visiteurs peuvent
découvrir un espace paisible et pittoresque, à mille lieues - et
pourtant si proche - de la bouillonnante capitale.
La première destination incontournable est la maison communale,
construite en 1653 et dédiée au culte de trois génies : Thiên Thân ou
Dôc Cuoc, Dia Thân (génie tutélaire du village) et Nhân Thân (un
célèbre général).
La maison communale est un lieu
solennel où se tiennent les événements les plus importants du village.
Elle abrite un ensemble de tableaux de la dynastie des Lê (1427 - 1788)
représentant les récoltes et la vie des habitants, et huit tableaux
inspirés de plusieurs métiers : pêche, sylviculture, tissage, élevage,
agriculture et artisanat. A noter aussi 20 stèles des tiên si
(docteurs) du village de la dynastie des Lê à celles des Nguyên.
Comme beaucoup d'autres villages du Vietnam, Dông Ngac connaît un bon
rythme de développement. Cependant, il a réussi à conserver son
patrimoine architectural, ses maisons anciennes au style architectural
local ou de style français, sa pagode Tu Khanh et ses dizaines de
maisons de culte des lignées Dô, Pham, Phan, Nguyên Hoàng...
La maison de la lignée Dô, considérée comme la 2e maison communale à
honorer Dô Thê Giai, un haut fonctionnaire de la dynastie des Lê-Trinh
(17e-18e siècles), renferme de nombreux objets de valeur tels que
palanquin, gongs en bronze, sentences parallèles en caractères chinois,
autels, deux grues de 2m de haut perchées sur des tortues et deux
stèles. Ce lieu est tellement authentique que plusieurs scènes de films y
ont été tournées.
A la fin d’une journée à la
découverte du village, les visiteurs ont pu sentir que ces valeurs
culturelles et architecturales avaient été volontairement conservées par
les habitants comme un trésor à transmettre à leurs descendants. – VNA