Le village de Canh Hoach (alias Vác), district de Thanh Oai, à une trentaine de kilomètres du centre-ville de Hanoi, est renommé pour la fabrication de cages à oiseaux. Ces derniers temps, il a commencé à exporter au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Japon, en Corée du Sud... Le renouveau de ce métier traditionnel a créé des emplois stables à plus d’un millier de familles, qui gagnent jusqu’à 6-10 millions de dôngs par mois.

Selon Trân Van Muôn, chef du hameau de Thê Hiên, village de Canh Hoach, «ce métier artisanal renoue avec la croissance après des années sombres».

Il y a quelques années, en effet, la commune de Dân Hoà, qui comprend quatre villages, dont Canh Hoach, ne comptait plus que 400 foyers producteurs. Actuellement, ils sont plus d’un millier.

Les cages sont destinées au marché intérieur, mais aussi exportées vers Japon, Corée du Sud, Taïwan (Chine), Pays-Bas, France, États-Unis et Royaume-Uni. Grâce aux carnets de commandes bien remplis, le niveau de vie des habitants s’est nettement amélioré.

Les artisans peuvent fabriquer des cages de toutes tailles et de toutes formes (rondes, carrées, hexagonales, mais aussi en forme de maison communale, de pagode...).

«Dans chaque famille, du plus jeune au plus vieux, chacun a en charge une étape précise de la fabrication. La participation de tous les membres d’une même famille garantit un travail parfait. C’est pourquoi, ces cages sont réputées pour leur qualité», explique Trân Van Thao, un artisan expérimenté.

Pour fabriquer une belle cage, chaque étape est importante, du choix des matières premières à la décoration finale. Le bambou et le rotin proviennent des forêts des provinces montagneuses du Nord, par exemple Hoà Binh et Cao Bang. Le bambou doit être laissé trempé pendant 2 à 3 mois, puis cuit et fumigé pour le protéger des termites et autres bestioles xylophages, en utilisant des techniques que les familles se transmettent secrètement.

Les cages haut de gamme sont sculptées de motifs de fleurs, d’arbres, de dragons, licornes, tortues, phénix...

L'artisan Nguyên Van Nghê, fils du Nguyên Van My, le «fondateur» de ce métier dans le village, a fait savoir que son atelier est spécialisé dans les produits d’exportation, et qu’en haute saison, il utilise plus de 20 employés, payés 5 à 6, voire 10 millions de dôngs chacun. Actuellement, il emploie 5 travailleurs et sous-traite une partie de la production avec d’autres foyers.

Le prix d’une cage «de luxe», c’est-à-dire finement sculptée, varie entre 3 et 5 millions de dôngs, celui d’une cage «basique», de 80.000 à 100.000 de dôngs. Un foyer peut fabriquer en moyenne 10 cages ordinaires par jour. Mais pour celles de haute qualité, seulement 20 par mois.

Trân Van Thê, vice-président du Comité populaire de la commune de Dân Hoà, a déclaré : « Comme au village de la céramique de Bát Tràng, ce métier artisanal peut aussi être une attraction touristique. Nous voulons en profiter pour améliorer encore la vie des villageois». - VNA